Trois méthodes de journalisation qui sont une véritable prescription contre la confusion et le brouillard cérébral. Voici comment gagner en clarté aujourd’hui. Vous pouvez utiliser ces méthodes pour mettre en évidence ce qui devrait être le plus grand moment de votre journée, tirer le meilleur parti des journées mouvementées, survivre aux montagnes russes de l’émotion ou pour trouver un sens à sa vie.

Quelqu’un m’a dit que cette manière de faire lui a donné le courage d’abandonner sa carrière – et d’en commencer une nouvelle plus épanouissante et plus satisfaisante pour lui.

Si vous avez besoin de trouver de la clarté dans votre vie, ces techniques vont vous aider.

Voici un modèle simple à suivre avec quelques exemples à appliquer :

1. Comment établir les priorités de manière efficace

Hiérarchiser le grand moment de la journée.

Voici deux techniques dont la complexité est largement surestimée :

• Manifester de grands objectifs
• Définir des tâches minuscules

Bien sûr, les grands objectifs peuvent être importants, mais ils vous empêchent souvent de voir ce que vous devez faire maintenant. De même, la décomposition des tâches peut donner l’impression d’une usine à gaz alors qu’il s’agit de planifier un ensemble de petits objectifs à réaliser pas à pas.

Jake Knapp et John Zeratsky explorent la solution dans leur livre « Make Time« . Ils suggèrent de fixer un temps fort quotidien.

« La méthode Make Time : 87 tactiques pour combattre les distractions, gagner du temps et se concentrer sur ce qui compte vraiment. »

Il s’agit de la seule tâche prioritaire que vous effectuerez quotidiennement pour vous rapprocher un peu plus de votre objectif final.

L’invitation à tenir un journal est simple :

• Quel est le moment fort de ma journée ?

Bien sûr, ce moment fort n’est pas la seule chose que vous exécuter pendant toute la journée. Il s’agit plutôt d’un point focal. Imaginez qu’en étant au lit le soir, vous repensiez à votre journée et que vous vous demandiez :

« Quelle est l’activité de ma journée dont je suis le plus fier ? Quelle est la tâche cruciale que je devais accomplir ? Quel est le moment que j’ai le plus savouré ? » C’est cela votre moment fort.

Comment choisir votre moment fort quotidien

Il n’est pas toujours facile de choisir son temps fort quotidien. Mais l’envisager sous l’angle de l’urgence, de la satisfaction et de la joie peut faire des merveilles.

Ces trois questions peuvent vous aider :

• Quelle est la chose la plus urgente que je dois faire aujourd’hui ?
• Quel temps fort m’apportera le plus de satisfaction à la fin de la journée ?
• Lorsque je repenserai à cette journée, qu’est-ce qui me procurera le plus de joie ?

Déchargez votre cerveau en notant les tâches à accomplir avec leur temps d’achèvement estimé (les tâches qui vous occupent entre 60 et 120 minutes sont idéales).

Ensuite, classez-les par ordre d’urgence, de satisfaction et de joie. Et finalement, laissez votre instinct décider.

Comme vous pouvez le constater, il est bon de consacrer immédiatement un créneau horaire concret pour vous responsabiliser. De plus, à long terme, cela aide à maintenir un équilibre entre chaque catégorie.

Par exemple, choisissez davantage les points forts de la satisfaction plutôt que ceux de la joie et de l’urgence.

Toutefois, en guise de contre-mesure, « forcez » parfois votre temps fort à être quelque chose de joyeux ou d’urgent. C’est une récompense qui crée un équilibre puissant dans les activités quotidiennes.

2. Comment calmer votre esprit

La méditation philosophique

Il s’agit d’une technique de journalisation que vous devriez adorer. Je vais vous en résumer l’essentiel.

La méditation philosophique a été développée par « The School of Life ». Ils la définissent comme suit :

« Une pratique dont le principe est qu’une part décisive des troubles de notre esprit provient de pensées et de sentiments qui n’ont pas été démêlés, examinés ou confrontés avec une attention suffisante. »

Voici comment cela fonctionne. Réservez dix à trente minutes de temps calme dans votre journal quotidien. En fait, il n’est pas nécessaire de le faire tous les jours, même un engagement hebdomadaire peut donner des résultats remarquables.

L’essentiel de la pratique consiste à répondre à ces trois questions :

1. Qu’est-ce qui me rend anxieux ?
2. Qu’est-ce qui me contrarie – et contre qui ?
3. Qu’est-ce qui m’excite ou me rend ambitieux ?

J’ai découvert que le moyen le plus simple est de faire des listes. Parfois, un seul mot suffit pour décrire un sentiment, alors ne vous sentez pas obligé d’écrire un roman. N’oubliez pas que vous créez cette liste pour vous-même, et que personne d’autre n’a besoin de la comprendre. Rien n’est trop insignifiant, trop mesquin, pompeux ou interdit.

Créer cette liste, c’est comme télécharger tout le désordre de votre cerveau et le garer ailleurs. Mais, si vous voulez creuser un peu plus, il y a d’autres suggestions.

Suggestions supplémentaires pour la question 1 – l’anxiété

Passez en revue votre liste d’angoisses et imaginez le pire scénario possible. Ensuite, créez un plan d’action pour le cas improbable où cela se réaliserait. Notez les étapes exactes que vous allez suivre. Et enfin, pensez à des mesures à prendre pour prévenir ce scénario.

Créer ces étapes concrètes et réalisables est l’antidote ultime contre l’anxiété, car cela vous remet à la place du conducteur. Vous reprenez le contrôle. Vous remarquez que, quoi qu’il arrive, tout ira bien.

Suggestions supplémentaires pour la question 2 – contrariété

Choisissez les points les plus pressants de votre liste, et racontez les événements dans les moindres détails. Vous pouvez vous parler à haute voix, écrire vos pensées ou discuter avec une personne de confiance. Ensuite, imaginez que votre meilleur ami vous ait raconté cette histoire, et demandez-vous : Y a-t-il vraiment lieu de s’énerver et de me contrarier ?

Exemple pour votre journal :

2. Qu’est-ce qui m’énerve ? Mon colocataire s’est plaint à moi de ne pas avoir nettoyé la cuisine, il a complètement exagéré. Ce n’était pas si mal.

– Que s’est-il passé ? Il m’a envoyé une photo, expliquant qu’il lui était très désagréable de rentrer du travail et de voir une cuisine mal nettoyée. Il a dit que nous devrions mieux collaborer. Il a dit qu’il allait nettoyer, mais ça sonnait passif agressif.

– Est-ce que ça vaut la peine de s’énerver ? Non, il a probablement eu une mauvaise journée. Ça ne vaut pas la peine de gaspiller mon énergie autrement qu’en nettoyant la cuisine. En effet, cela est normal.

Il est essentiel de faire calmement face aux choses qui semblent trop insignifiantes plutôt que l’on s’en émeuve. Si nous faisons passer ces émotions inconfortables sous le tapis, elles s’accumuleront et se transformeront en un autre type de problème qui peut devenir monstrueux.

Alors, ne vous retenez pas. Permettez-vous d’être contrarié.

Suggestions supplémentaires pour la question 3 – l’excitation

Choisissez une entrée récurrente ou puissante, et approfondissez-la. S’agit-il d’une solution à long terme ou d’une solution rapide ? Quelles sont les étapes nécessaires pour y parvenir ?

Enfin, ne sous-estimez pas les sentiments d’envie – ils sont aussi une forme d’ambition. Et ils peuvent être un excellent indicateur de quelque chose qui manque dans votre vie.

La méditation philosophique est la pratique ultime pour se connaître soi-même et apaiser son esprit. Chaque fois que j’ai utilisé cette technique, j’ai trouvé une clarté instantanée et me suis sentie soulagée.

3. Comment poursuivre ses rêves

Fixer sa peur. Grâce à cette technique, vous prendrez des décisions qui changeront sans doute votre vie. C’est le pouvoir incroyable d’écrire vos pensées sur le papier. Par là même vous verrez comment les choses sont réellement, et non comment elles apparaissent sous forme de pensées inconstantes dans votre esprit.

Cadrer la peur et la fixer est l’une des techniques de journalisation les plus difficiles. Mais c’est aussi la plus gratifiante. Faites cette pratique une fois par mois (et chaque fois que c’est nécessaire) pour vous tenir responsable et être intentionnel dans votre vie. Réservez-vous une heure de temps libre. Utilisez un stylo et un carnet de notes. Ne modifiez pas vos notes.

Voici une version de l’exercice, qui a fait ses preuves (les directives originales sont de Tim Ferriss) :

1. Proclamer – quelle est la seule chose que vous voulez vraiment faire, mais que vous retenez par peur ? Chaque personne a un rêve de ce genre, alors prenez le temps d’y réfléchir. Il peut également s’agir d’une séquence d’actions.
2. Clarifier – quel est le pire qui puisse arriver si vous faites réellement ce que vous envisagez ? Donnez corps à ce cauchemar. Quelle est la probabilité qu’il se produise et quels sont ses dommages permanents sur une échelle de 1 à 10 ? Y survivriez-vous ?
3. Prévenir – que pouvez-vous faire pour prévenir les dommages décrits à l’étape précédente ? Comment pouvez-vous réduire au minimum la probabilité du pire des scénarios ?
4. Réparer – supposons que le pire scénario se réalise. Que pouvez-vous faire pour vous remettre sur la bonne voie (temporairement) ? Dressez la liste de toutes les contre-mesures possibles pour réparer les dommages causés.
5. Victoires – quels sont les avantages de l’action ? Évaluez leur probabilité et leur impact sur une échelle de 1 à 10.
6. Coûts – quel est le prix à payer pour l’inaction ? Pensez aux coûts émotionnels, financiers et physiques dans des délais respectifs de six mois, un an et trois ans.
7. Action – qu’est-ce qui vous retient ? Si vous n’avez pas de réponse infaillible à cette question, le problème est clair : vous avez peur. Vous êtes trop à l’aise. Vous procrastinez ! Alors, rappelez-vous les avantages potentiels et les coûts de l’inaction.

Exemple pour votre journal :

1. Proclamer – abandonner mon programme actuel, déménager dans ma nouvelle vie avec un sac à dos, et changer de métier à plein temps.

2. Clarifier – Je découvre que je déteste écrire et que je ne peux pas gagner de l’argent ainsi. Je réalise que je dois recommencer toute ma vie à zéro. Pendant que tout cela se produit, je suis dans un pays étranger sans aucun système de soutien. La seule façon de m’en sortir serait alors de me rendre et de rentrer chez moi.
Impact permanent : 3
Probabilité : 5
Oui, je survivrais certainement.

3. Prévenir – se plonger dans la vie locale dès mon arrivée dans ma nouvelle vie. Suivre des cours et commencer à prendre des leçons d’activité sportive. Vivre en dessous de mes moyens. Vendre mes biens pour disposer d’un peu d’argent. Utiliser une partie de mes économies.

4. Réparer – trouver un nouvel emploi. Reprendre des études. Emménager chez un ami, avec un colocataire ou chez mes parents.

5. Victoires – Confiance en soi, compétences linguistiques, aventures, nouvelles expériences, expérience « tout compris », essayer de nouvelles choses, faire connaissance avec de nouvelles personnes, quitter ma zone de confort, gagner de l’argent en faisant ce que j’aime, indépendance, aimer ma vie, épanouissement personnel et émotionnel.
Impact : 10
Probabilité : 7

6. Coûts – par période :
Six mois : Épuisement, énergie émotionnelle, sentiment d’être coincé.
Un an : Compétences nouvelles, me mentir à moi-même, nouveaux hobbies, pouvoir parler une nouvelle langue.
Trois ans : Des regrets de vie, une nouvelle carrière à part entière, des revenus durables, un réseau international précieux.

7. Action – fixer une date. D’ici là, la situation du voyage avec les événements actuels sera probablement meilleure. Je peux apprendre les bases d’une nouvelle langue et améliorer mon écriture. Inconvénient : je reporte encore ma décision.

Tout ce que vous écrirez pour cet exercice particulier de définition de la peur peut devenir une prophétie autoréalisatrice. Vous serez là, bien mieux que jamais.

Un modèle de journalisation pour une clarté remarquable

Chacune de ces méthodes peut radicalement améliorer votre vie.

Cela peut sembler être beaucoup de travail, mais ce n’est pas le cas. Chaque minute que vous investissez dans ces techniques vous rapportera énormément. De plus, il n’est pas nécessaire de travailler les trois techniques tous les jours. Ce serait exagéré et inefficace. Au lieu de cela, utilisez chacune d’elles pour résoudre différents types de problèmes lorsqu’ils se présentent.

Voici comment tirer parti de chaque méthode pour obtenir des résultats remarquables :

• Quotidiennement : Définissez votre temps fort quotidien pour créer un élan maximal dans votre vie professionnelle et personnelle.
• Hebdomadairement : Faites une méditation philosophique pour inspecter vos émotions et y faire face.
• Mensuellement : Définissez vos peurs pour vous responsabiliser et vivre une vie sans regret.

Et peut-être qu’une seule de ces méthodes vous convient. C’est aussi très bien – vous pouvez construire votre propre modèle. Mais quoi que vous fassiez, continuez à tenir un journal pour inspecter vos ambitions, vos peurs et autres émotions.

C’est comme ça que vous prendrez de l’élan.
C’est ainsi que vous obtiendrez la clarté.
C’est ainsi que vous trouverez un but.

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