
Le sens de la vie : comment le trouver et le créer soi-même
Quel est le sens de la vie ? C’est une question aussi vieille que l’humanité, que chacun se pose un jour, souvent dans les moments de doute ou de transition. Pourquoi sommes-nous ici ? Y a-t-il un but à notre existence, ou devons-nous le créer nous-mêmes ?
Explorons cette interrogation essentielle à travers les regards croisés de la philosophie, de la science et de l’expérience humaine, pour vous aider à donner du sens à votre propre chemin.
Le sens de la vie est celui que nous choisissons de lui donner.
Points essentiels à retenir
- Compter sur une vie après la mort éternelle ne fait que repousser la question du sens de la vie.
- Même sans but préétabli, la vie peut tout de même avoir un sens profond.
- Dans les circonstances les plus absurdes, douloureuses ou désespérantes, il est encore possible de donner un sens à sa vie.
Pourquoi la question sur le sens de la vie nous dérange-t-elle ?
La question de ce qu’est le sens de la vie est peut-être celle que nous évitons le plus, par peur de ce qu’elle pourrait révéler — ou ne pas révéler.
Aujourd’hui encore, beaucoup croient que nous, êtres humains, avons été créés par une entité surnaturelle appelée Dieu.
Cette entité aurait eu un but précis en nous créant, et ce but serait ce qu’on appelle « le sens de la vie ».
Sans entrer dans les débats anciens sur l’existence de Dieu, même si Dieu existe, et même s’il a agi avec un dessein, personne ne sait vraiment quel était ce but, ni s’il est réellement significatif ou noble.
Un objectif cosmique… pas forcément valorisant
Selon la deuxième loi de la thermodynamique, l’entropie d’un système fermé — y compris l’univers — tend à augmenter jusqu’à atteindre un équilibre.
Le but de Dieu aurait alors pu être simplement d’accélérer ce processus, comme les organismes décomposeurs le font avec la matière organique.
En ce sens, nous ne serions rien de plus que des champignons complexes ou des enzymes cosmiques.
Pourquoi il vaut mieux ne pas avoir de but prédéterminé
Si notre but donné par Dieu est simplement de dissiper efficacement la chaleur, alors il vaut mieux ne pas avoir de but du tout.
Ne pas avoir de but imposé nous permet de devenir les auteurs de notre propre vie, et ainsi de mener une existence libre, digne et pleine de sens.
Même les objectifs spirituellement valorisés comme « servir Dieu » ou « améliorer son karma » peuvent être considérés comme des chaînes, s’ils sont imposés.
Créer soi-même le sens de la vie qui est la sienne propre est une liberté essentielle.
Les objections classiques : mais sans but, à quoi bon ?
On pourrait objecter qu’un objet sans but initial n’a pas de véritable fonction.
Mais cela suppose qu’un sens n’est légitime que s’il a été préalablement défini.
Une leçon venue d’un caillou et d’une chaussette
Il y a quelques années, en visite dans les vignobles de Châteauneuf-du-Pape, j’ai ramassé un galet (une pierre ronde).
Ces pierres, naturellement présentes, stockent la chaleur du jour pour la libérer la nuit, aidant ainsi le raisin à mûrir.
Pourtant, ces pierres n’ont jamais été créées dans ce but.
Plus tard, ce même galet est devenu un excellent serre-livres dans ma bibliothèque.
Le soir venu, lors d’un dîner, j’ai fait goûter à l’aveugle un Bordeaux à mes amis (une plaisanterie osée dans la vallée du Rhône).
Pour cacher la bouteille, j’ai utilisé une chaussette. Contrairement au galet, la chaussette avait bien été conçue avec un but précis — mais elle a été détournée avec joie.
La leçon ? L’objet – comme l’être humain – peut recevoir de nouveaux sens, inattendus, créés au fil de la vie.
Et si la vraie vie commençait après la mort ?
Certains soutiendront que le sens de la vie ne se trouve pas ici-bas, mais dans une forme de vie éternelle après la mort.
Mais cette idée pose problème pour plusieurs raisons :
- Rien ne prouve qu’un au-delà existe, ni qu’il conserve notre individualité.
- Même s’il existe, vivre éternellement n’est pas en soi un but. On repousse juste la question : quel est alors le sens de l’au-delà ?
- Compter sur une vie après la mort nous détourne de la vie présente, peut-être la seule que nous avons.
- Si, comme le pensait Bernard Williams, c’est la brièveté de la vie qui lui donne forme et signification, alors l’éternité pourrait être dénuée de tout sens.

La liberté de créer son propre sens
Qu’importe que Dieu existe ou non, qu’il ait un but pour nous ou non, nous sommes plus libres et plus épanouis si nous créons nous-mêmes le sens de la vie.
Pour le philosophe existentialiste Sartre, « l’existence précède l’essence » : ce n’est pas ce que nous sommes qui définit notre vie, mais ce que nous en faisons.
À l’image du galet ou de la chaussette, nous pouvons choisir la direction de notre existence.
Comment trouver le sens de la vie ?
Le philosophe Platon définissait l’homme comme « un être en quête de sens ».
Même si notre existence n’a pas de but prédéfini, cela ne veut pas dire qu’elle est vide de sens.
Elle peut avoir un sens profond, personnel, choisi en conscience.
Mais alors, comment choisir ?
Viktor Frankl et la quête de sens dans la souffrance
Dans « Man’s Search for Meaning », le psychiatre Viktor Frankl raconte son expérience dans les camps de concentration nazis.
Il y observe que ceux qui survivaient n’étaient pas forcément les plus forts, mais ceux qui trouvaient du sens à ce qu’ils vivaient. Il écrit :
« Nous qui avons vécu dans les camps de concentration nous souvenons des hommes qui réconfortaient les autres, donnant leur dernier morceau de pain. Ils étaient peu nombreux, mais ils sont la preuve que l’on peut tout enlever à un homme, sauf une chose : la dernière des libertés humaines – choisir son attitude, quelle que soit la circonstance – choisir sa propre voie. »
Logothérapie : une thérapie du sens de la vie
Après la guerre, Frankl fonde la logothérapie, qui vise à aider chaque individu à découvrir un sens à sa vie. Il identifie trois voies principales :
- Expérimenter l’existence : à travers des relations authentiques avec autrui et le monde.
- Créer et contribuer : par l’expression de soi, le travail, l’art ou l’action.
- Changer d’attitude : face à ce qu’on ne peut pas changer.
« L’essentiel, disait Frankl, n’est pas ce que nous attendons de la vie, mais ce que la vie attend de nous. »
Conclusion : le sens de la vie est une œuvre à écrire
Il se peut que la vie n’ait aucun sens « clé en main ». Mais nous avons le pouvoir et la liberté de lui en donner un.
Ce sens peut être plus profond, plus adapté, plus vivant que n’importe quel dessein préfabriqué.
Le sens de la vie, c’est celui que vous choisissez d’incarner.
Source d’inspiration : Neel Burton
« Le sens de la vie est de trouver votre don. Le but de la vie est de le partager. »
~ Pablo Picasso
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