Samuel B. Fuller : Un entrepreneur inspirant
Mettons en lumière l’un des entrepreneurs noirs les plus importants du XXe siècle. Samuel B. Fuller : Un entrepreneur inspirant qui a été un modèle, une source d’inspiration, un mentor pour de nombreux hommes d’affaires, tous bien connus depuis plus de 80 ans.
Durant la période économique la plus difficile de l’histoire américaine, Fuller a quitté la sécurité d’un bon emploi pour créer sa propre entreprise de cosmétiques et est devenu l’un des Afro-Américains les plus riches de son époque.
Les débuts humble de Samuel B. Fuller
Samuel B. Fuller est né le 4 juin 1905 à Monroe, dans la paroisse d’Ouachita, en Louisiane, au sein d’une famille de métayers.
En raison de la pauvreté extrême, Samuel a dû quitter l’école en sixième année pour travailler et aider à subvenir aux besoins de sa famille.
Il a commencé à vendre des produits de soin tel que du savon en faisant du porte-à-porte à l’âge de neuf ans, une expérience qui lui sera utile plus tard en tant que jeune entrepreneur.
« Les inspirations viennent et nous quittent, et lorsqu’elles nous quittent, nous ne devons pas nous décourager. Puisque notre âme et notre esprit ont déjà donné des fleurs et des fruits, ils fleuriront et fructifieront à nouveau. Nous devons seulement travailler, préparer les conditions afin que ces fleurs et ces fruits soient toujours plus beaux, plus parfumés, plus succulents. »
~ Omraam Mikhaël Aïvanhov
Une adolescence marquée par la détermination
Adolescent, sa famille a déménagé à Memphis, Tennessee.
Suite au décès de sa maman et en l’absence de son père, Samuel B. Fuller et ses six frères et sœurs ont dû se débrouiller seuls.
On peut dire que ces moments difficiles lui ont donné la volonté de réussir en affaires et la détermination d’y arriver. Il est cité disant :
« Les gens de l’assistance sont venus nous offrir de l’aide, mais nous ne l’avons pas acceptée parce qu’à l’époque, c’était une honte de recevoir de l’aide. Nous ne voulions pas que nos voisins pensent que nous ne pouvions pas nous en sortir nous-mêmes. Alors nous, les jeunes, avons réussi par nos propres moyens. »
Le début d’une carrière prospère
En 1928, il a déménagé à Chicago, travaillant à divers emplois avant de devenir représentant d’assurance pour la CommonWealth Burial Association, une entreprise afro-américaine.
Bien qu’il ait eu un emploi stable pendant la Grande Dépression, il a décidé de se lancer à son compte, préférant la liberté à la sécurité. Une inspiration en effet.
Après avoir emprunté 25 $ en utilisant sa voiture comme garantie, Samuel B. Fuller et sa future épouse Lestine Thornton ont investi dans un stock de savon de la Boyer International Laboratories, qui fabriquait des produits cosmétiques à l’époque.
Leur succès en vendant de porte-en-porte les a incités à investir encore 1000 $. En 1929, Fuller Products a été incorporée et en quatre ans, au milieu de la Dépression, il a fait croître son entreprise à une gamme de 30 produits et a commencé à embaucher des vendeurs supplémentaires.
« Lorsque tu as un but louable dans ta vie et que tu te concentres sur celui-ci, et que tu y donnes une part de toi-même, alors tu es riche. »
~ Wayne Dyer
Expansion et succès commercial
La Grande Migration a été bénéfique pour les Fuller, car de nombreux Afro-Américains ont déménagé vers le nord, dans des villes comme Chicago, en quête de meilleures opportunités.
Ces nouveaux arrivants sont devenus la base d’une clientèle principale, permettant une expansion considérable.
En 1939, ils ont pu ouvrir une usine. En 1947, les Fuller ont acheté la Boyer International Industries pour éviter sa faillite, mais ont gardé leur propriété secrète.
Cela leur a permis de se diversifier dans les déodorants, les bas, les soins capillaires et cutanés, ainsi que les costumes pour hommes.
Les Fuller ne se sont pas arrêtés là, achetant plusieurs journaux tels que le New York Age et le Pittsburgh Courier, ainsi que des grands magasins et le Regal Theater à Chicago.
« Les grands hommes, les génies, les saints, n‘ont fait de grandes choses que parce qu‘ils étaient inspirés par un grand idéal. »
~ Ralph Waldo Emerson
La reconnaissance et les défis
Dans les années 1950, Samuel B. Fuller était connu comme étant l’homme noir le plus riche des États-Unis.
La marque Fuller Products réalisait 18 millions de dollars de ventes et comptait une force de vente dédiée de cinq mille personnes. Beaucoup d’entre eux ont ensuite créé leurs propres empires cosmétiques et sont devenus très prospères.
Samuel B. Fuller et la couleur de peau
Fuller a aussi embauché des vendeurs en dehors de la communauté noire, affirmant :
« La couleur de la peau d’une personne n’a pas d’importance. Personne ne se soucie de savoir si une vache est noire, rouge, jaune ou brune. Le lait qu’elle peut produire est ce qui est le plus important. »
Cependant, sa fortune a commencé à changer dans les années 1960. Un groupe suprémaciste blanc, connu sous le nom de White Citizens’ Councils, a commencé à boycotter les produits Nadal de Fuller, une fois qu’il est devenu évident aux yeux de tous qu’un couple noir possédait Boyer Laboratories.
Cela n’a pas trop affecté la marque Fuller car sa clientèle principale était la communauté noire, et non le consommateur blanc.
Mais les commentaires qu’il a faits lors de son intronisation à la National Association of Manufacturers en 1963 ont commencé à tourner l’opinion publique noire contre lui.
« Les opinions sont les produits les moins chers sur terre. Chacun en a une multitude prête à être entendue par quiconque l’accepte. Si vous êtes influencé par des « opinions », lorsque vous prenez des décisions, vous ne réussirez dans aucune entreprise. »
~ Napoleon Hill
Le discours d’acceptation de Samuel B. Fuller
Il a déclaré : « Le manque de compréhension du système capitaliste et non les barrières raciales empêchait les Noirs de progresser. »
Dans une autre interview la même année, il a dit : « Les Noirs ne sont pas discriminés à cause de la couleur de leur peau. Ils sont discriminés parce qu’ils n’ont rien à offrir que les gens veulent acheter. »
Certains pourraient dire que ses propos ont été sortis de leur contexte. Je vous laisse en juger. Toutefois, de nombreux leaders noirs ont commencé à boycotter ses produits, ce qui a causé de graves revers pour la marque Fuller.
Les dernières années et l’héritage durable
D’autres revers sont venus à la suite de billets à ordre non enregistrés dans le commerce interétatique, ce qui l’a mis en difficulté pour violation du Federal Security Act.
Il a plaidé coupable et a dû rembourser 1,6 million de dollars aux créanciers, ce qui a conduit Fuller Products à déposer le bilan pour protéger ses actifs en 1971.
L’entreprise s’est ensuite réorganisée et a rebondi en 1972, mais n’a jamais retrouvé son apogée des années 1950.
En raison de sa santé déclinante en 1976, il a demandé à deux de ses protégés, qui avaient construit leur propre empire cosmétique, Joe et Eunice Dudley de Dudley Products, de reprendre le nom Fuller et de le garder dans la communauté noire.
Ils ont réussi à réaliser ses souhaits avant d’acheter et d’absorber les marques Fuller dans le nom Dudley quatre ans avant la mort de Samuel B. Fuller à l’âge de 83 ans, le 24 octobre 1988.
Un modèle inspirant
Samuel B. Fuller est un mentor inspirant pour les hommes et les femmes d’affaires de toutes couleurs ou nationalités.
Il a parié sur lui-même pour créer une entreprise pendant l’une des pires périodes économiques de ce pays et a toujours souligné l’importance pour les Afro-Américains de se lancer en affaires.
Il a soutenu l’idée que « partout où il y a du capitalisme, il y a de la liberté ».
Il a été membre de la National Business League, où il a servi en tant que président dans les années 1940 et 1950. Il a promu les droits civils et a brièvement dirigé la section sud de Chicago de la NAACP.
Son héritage et son influence perdurent dans des entreprises telles que Johnson Products et Dudley Products, qui sont quelques-unes des entreprises nées dans son sillage et ont été inspirées par sa volonté de réussir.
À mercredi prochain, si vous le voulez bien.
« Les meilleurs moments de notre vie ne sont pas les moments passifs, réceptifs et relaxants. Les meilleurs moments se produisent généralement si le corps ou l’esprit d’une personne est poussé à ses limites dans un effort volontaire pour accomplir quelque chose de difficile et de valable. »
~ Mihaly Csikszentmihalyi
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