Comprendre le syndrome de l’imposteur
Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur estiment qu’elles ne méritent pas leurs réalisations et la haute estime dont elles jouissent généralement. Elles ont le sentiment de ne pas être aussi compétentes ou intelligentes que les autres pourraient le penser et que les gens découvriront bientôt la vérité à leur sujet.
Le syndrome de l’imposteur n’est pas un diagnostic officiel, mais les personnes qui en sont atteintes ont souvent de bons résultats ; elles peuvent occuper de hautes fonctions ou avoir de nombreux diplômes universitaires.
« Le désir soutenu par la foi ne connaît pas le mot : impossible. »
~ Napoleon Hill
Comprendre le syndrome de l’imposteur
Pourquoi les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur ont-elles l’impression d’être des imposteurs alors qu’il existe de nombreuses preuves de leur réussite ?
Au lieu de reconnaître leurs capacités et leurs efforts, elles attribuent souvent leurs réussites à des causes externes ou passagères, comme la chance, un bon timing ou des efforts qu’elles ne peuvent pas déployer régulièrement.
Que ce soit dans le domaine de la réussite scolaire ou professionnelle , une personne peut être confrontée à la pression et aux attentes personnelles.
Quelles sont les causes du syndrome de l’imposteur ?
Les traits de personnalité sont en grande partie à l’origine du syndrome de l’imposteur : ceux qui en souffrent luttent contre l’auto-efficacité, le perfectionnisme et le névrosisme.
Les environnements compétitifs peuvent également en être les prémices.
Par exemple, de nombreuses personnes qui développent des sentiments d’imposteur ont dû faire face à une pression intense de la part de leurs parents concernant leurs résultats scolaires durant leur enfance.
Quelle est la fréquence du syndrome de l’imposteur ?
Entre 25 et 30 % des personnes les plus performantes pourraient souffrir du syndrome de l’imposteur.
Et environ 70 % des adultes pourraient être victimes d’imposture au moins une fois dans leur vie, selon les recherches.
Qu’est-ce qui déclenche ce syndrome ?
Attirer l’attention sur ses succès peut, ironiquement, déclencher le syndrome de l’imposteur.
Cela peut se produire lorsqu’on reçoit une récompense, qu’on réussit un examen ou qu’on est promu.
Un échec après une série de succès peut également amener quelqu’un à critiquer et à remettre en question ses aptitudes générales.
« Celui qui se connaît échappera à bien des maux, qui attendent celui qui s’ignore ; il concevra d’abord qu’il ne sait rien, et il cherchera à s’instruire. »
~ Socrate
Peut-on être diagnostiqué avec le syndrome de l’imposteur ?
Non, le syndrome de l’imposteur n’est pas considéré comme un diagnostic psychiatrique officiel.
Il est considéré comme une manifestation normale, un mécanisme psychologique qui peut s’exprimer au moins une fois dans la vie.
Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur peuvent être aux prises avec d’autres problèmes de santé mentale, comme l’anxiété ou la dépression , mais il ne peut pas être diagnostiqué comme souffrant du syndrome de l’imposteur.
Les femmes sont-elles plus susceptibles d’en souffrir ?
Le syndrome de l’imposteur a été documenté pour la première fois chez des femmes très performantes dans les années 1970.
Bien que le syndrome de l’imposteur soit toujours plus répandu chez les femmes, et particulièrement chez les femmes de couleur, les hommes sont également susceptibles de développer cet état d’esprit.
Comment le perfectionnisme influence-t-il le syndrome de l’imposteur ?
Le syndrome de l’imposteur peut être étroitement lié au perfectionnisme, dans lequel les gens ressentent une pression pour donner le meilleur d’eux-mêmes 100 % du temps, et lorsqu’ils n’y parviennent pas, ils se sentent incompétents et anxieux.
Il est utile, bien que difficile, de changer la façon dont on perçoit la perfection pour lutter contre le syndrome de l’imposteur.
Pourquoi ai-je peur du succès ?
Être pris entre le désir de s’épanouir et la peur de réussir peut être douloureux et paralysant.
Cette peur peut être révélatrice de peurs spécifiques telles que la peur des responsabilités, de faire une erreur, de l’incertitude ou d’un changement d’identité.
Apprendre à tolérer l’inconfort et à accepter l’imperfection peut aider à surmonter les peurs qui empêchent les gens de s’efforcer de réussir.
Surmonter le syndrome de l’imposteur
Pour surmonter le syndrome de l’imposteur, il faut changer l’état d’esprit d’une personne par rapport à ses propres capacités.
Les imposteurs ont le sentiment de ne pas être à leur place.
Il est donc essentiel de reconnaître leur expertise et leurs réalisations, tout en se rappelant qu’ils ont mérité leur place dans leur environnement universitaire ou professionnel.
Les gens devraient se concentrer sur leurs propres réalisations, au lieu de se comparer aux autres.
Tout comme les perfectionnistes, les personnes atteintes d’imposture se mettent souvent beaucoup de pression pour accomplir chaque tâche sans faute. Elles craignent que la moindre erreur révèle aux autres qu’elles ne sont pas assez bonnes ou intelligentes pour le travail.
Ils perpétuent cette pression excessive parce qu’ils croient que sans discipline ils ne réussiront pas et, au lieu de se récompenser, ils ne s’inquiètent que de la tâche suivante à accomplir.
Ce cycle peut être difficile à briser, mais pour y parvenir, il faut se rappeler que personne n’est parfait et que chacun ne peut que faire de son mieux.
« La chute n’est pas un échec. L’échec, c’est de rester là où on est tombé. »
~ Socrate
Pourquoi est-il important de lutter contre ce syndrome ?
Le syndrome de l’imposteur peut étouffer le potentiel de croissance et de sens de la vie, en empêchant les personnes de rechercher de nouvelles opportunités de croissance au travail, dans leurs relations ou dans leurs loisirs.
Faire face au syndrome de l’imposteur peut aider les personnes à continuer de grandir et de s’épanouir.
Comment surmonter le syndrome de l’imposteur ?
Voici quelques-unes des mesures concrètes qui peuvent combattre le syndrome de l’imposteur :
- Réfléchir à vos réalisations concrètes, partager vos sentiments avec un proche (de préférence en dehors du contexte dans lequel vous ressentez l’imposteur),
- Vous attendre à faire des erreurs au début d’une nouvelle expérience et rechercher un mentor qui a tracé un chemin similaire.
À qui les personnes atteintes du syndrome devraient-elles s’adresser pour obtenir de l’aide ?
Dans certaines situations, il peut être avantageux de se tourner vers un collègue ou un mentor qui comprend son sentiment d’insécurité.
Mais les recherches suggèrent que s’adresser à des personnes extérieures à son cercle universitaire ou professionnel peut être un meilleur outil pour lutter contre l’imposture.
Ces personnes peuvent remettre les préoccupations de la personne en contexte, recalibrer sa perspective et lui offrir soutien et amour.
Comment pouvez-vous empêcher votre enfant de développer le syndrome de l’imposteur ?
Deux types de messages peuvent déclencher le syndrome de l’imposteur chez les enfants :
- les critiques constantes, qui leur donnent l’impression qu’ils ne seront jamais assez bons, et
- les éloges universels et superlatifs « Tu es l’enfant le plus intelligent du monde ! » ; qui suscitent de grandes attentes et une forte pression.
Les parents peuvent prévenir le syndrome de l’imposteur en félicitant les enfants pour leurs efforts plutôt que pour leurs résultats, et en les aidant à comprendre de manière réaliste leurs forces et leurs faiblesses.
Merci d’avoir lu cet article jusque là. Vous êtes formidable et je me réjouis de vous retrouver mercredi prochain pour un nouveau sujet.
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~Lao Tseu