3 Élixirs de Longue Vie
L’Elixir Vitae – élixir de longue vie – est une potion, une boisson légendaire qui aurait pour vertu de prolonger la vie, de préserver de la maladie et de conserver indéfiniment sa jeunesse.
Né en juin 1898 à Saint-Oulph, le Professeur Robert Tocquet est décédé le 23 septembre 1993 à Issy-les-Moulineaux. Outre ses fonctions dans l’enseignement, professeur de sciences physiques, chimiques et naturelles, il s’est distingué par un savoir encyclopédique en de nombreux domaines.
Il est l’auteur de 53 ouvrages, la plupart traduits en une dizaine de langues, sur des sujets aussi divers et variés que la santé, l’art de rester jeune, le développement personnel, celui de la mémoire, la prestidigitation, etc. Il reçut pour son travail divers prix et de nombreuses récompenses.
C’est sous sa houlette que nous allons vous parler de :
- Un élixir de santé extraordinaire déjà préconisé par Hippocrate en son temps !
- Selon le professeur Léon Binet « nous pouvons admettre l’efficacité du … pour traiter les affections de l’appareil hépato-biliaire » !
- Une infusion qui permet de faire passer les migraines et l’insomnie !
- Comment vous débarrasser facilement de la constipation par un remède 100 % naturel ?
- Une excellente infusion lorsque vous vous sentez agité et nerveux !
- Des améliorations notables pour les patients atteints de cirrhose grâce à cette plante.
- Une amélioration considérable constatée par des médecins en cas d’ictères par hépatite ou par obstruction – par un moyen totalement naturel !
- Un élixir de longue vie qui a figuré au codex médical jusqu’en 1937 !
- Une plante aux propriétés purgatives incroyables — et comment vous devez la préparer !
- Une tisane incroyablement tonique quand vous manquez de pêche !
- Un antispasmodique 100 % naturel et très bon marché !
- « Une panacée et un remède contre le vieillissement » — vous n’y croirez pas en le découvrant !
- Un fruit génial favorisant la longévité selon le docteur Binet !
- « Le … constitue donc une réserve importante en vitamines et en particulier en vitamine C » — n’hésitez pas à en consommer !
- Où trouver – dans la nature et pour pas cher – une réserve immense de magnésium et de calcium ?
- Un antiarthritique naturel, bon marché et super-efficace, selon le docteur Parturier !
- Une infusion de feuilles au pouvoir diurétique très puissant – si vous avez des difficultés à uriner !
- En cas de rhumatismes, de goutte ou d’artériosclérose, voici l’excellente recette d’Henri Leclerc !
Les Élixirs de Longue Vie
A. L’alcoolat de romarin
Parmi les anciennes Fontaines de Jouvence, l’alcoolat de romarin a tenu autrefois une grande place en médecine.
Comme nous venons de le dire, il était préconisé par Hippocrate, mais il fut également prescrit par beaucoup de médecins romains ou arabes ainsi que par de nombreux médecins européens du Moyen-Âge et de la Renaissance.
L’histoire ou la légende rapporte que, grâce à cet élixir, Isabelle de Hongrie, alors âgée de 72 ans, paralytique et goutteuse, recouvra la santé ainsi que la jeunesse, et même à tel point qu’il semblait qu’elle n’eût que 20 ans. Un roi de Pologne, dit-on, la fit alors demander en mariage.
“S’il est permis, comme le souligne le professeur Léon Binet, de demeurer sceptique devant un cas aussi extraordinaire, par contre nous pouvons admettre l’efficacité du romarin pour traiter les affections de l’appareil hépato-biliaire grâce à ses propriétés cholérétiques et cholagogues.
En effet, chez les malades auxquels on fait absorber une infusion de la plante à 5 %, on constate une abondante sécrétion de la bile et un effet nettement uropoétique.”
De son côté, le docteur Gaston Parturier écrit à propos du romarin :
“Sur une centaine de malades traités par des infusions de romarin prises à jeun et avant les repas, nous avons constaté les résultats suivants :
“1. Cholécystites chroniques légères avec foie un peu gros, dyspepsies réflexes et signes d’intoxication (migraines, insomnies, état nerveux). Amélioration d’abord de l’état dyspeptique, puis de la constipation. La tête se dégage, les migraines s’espacent et souvent disparaissent.
“2. Petites ascites avec gros foie. Éthylisme. Paludisme. Le liquide a régulièrement disparu, mais dans un ensemble thérapeutique où le romarin pouvait ne jouer qu’un rôle secondaire.
“3. Grande ascite (cirrhose de Laennec). Diurèse marquée. Amélioration des troubles digestifs. L’ascite elle-même semble se reproduire moins rapidement : les ponctions, qui étaient nécessaires toutes les semaines, peuvent s’espacer de 15 jours et même 3 semaines.
“4. Ictères par hépatite. L’influence des infusions de romarin semble avoir été considérable : augmentation des urines (600 à 900 g, puis 1 200 g). Abaissement de la température.
“5. Ictère par obstruction. Elle a été libérée par de l’huile de romarin.”
Ces propriétés médicinales du romarin que nous venons d’indiquer sont dues principalement à son essence composée de carbures cycliques : le pinène gauche (qui dévie à gauche le plan de polarisation de la lumière polarisée), le camphène, le cinéol, le bornéol et le camphre.
Il est généralement utilisé sous forme de tisane, en faisant une infusion de feuilles a 20 à 30 pour mille, d’essence à la dose de 3 à 4 gouttes, et en frictions à partir d’une solution d’essence de romarin préparée avec 2 grammes d’essence pour 100 grammes d’alcool à 90°.
Rappelons que les feuilles fraîches de romarin entrent dans la formule de l’alcoolature vulnéraire employée pour l’usage interne à raison de 4 à 5 g dans un verre d’eau très sucrée et en frictions pour l’usage externe. On la trouve encore dans certaines herboristeries.
« Si j’avais pu révéler mon amour pour les livres et ne pas les cacher, ce qui m’obligeait à n’en posséder que deux ou trois, c’est dans la cuisine que j’aurais mis la bibliothèque. Tant pis pour le gras sur les pages. J’aurais ouvert après quelques années des romans qui auraient eu des parfums différents. Le romarin pour Maupassant, le curry pour Baudelaire, les oignons pour. … Ah que j’aurais aimé cela, une immense cuisine-bibliothèque ! »
~ Frédérique Deghelt
B. La teinture d’aloès
De même que l’alcoolat de romarin, la teinture d’aloès composée a été considérée pendant longtemps comme un élixir de longue vie.
En 1937, elle figurait encore dans le Codex qui nous apprend qu’elle était composée d’aloès, de racine de gentiane, de rhizome de rhubarbe, de rhizome de zédoaire, de safran, d’agaric blanc et de thériaque.
Voyons les propriétés essentielles de chacun de ces composants :
- Le suc épaissi fourni par les feuilles de plusieurs espèces du genre aloès est doué de propriétés apéritives, stomachiques, cholagogues et purgatives.
- La racine de gentiane est un tonique amer qui possède des propriétés apéritives, stomachiques et même fébrifuges.
- Le rhizome de rhubarbe est tonique, eupeptique et purgatif.
- La zédoaire officinale, qui est originaire de l’Inde, est stimulante.
- Les stigmates du safran sont stomachiques, emménagogues, sédatives et antispasmodiques. Selon l’École de Salerme, le safran “réconforte et excite la joie”.
- L’agaric blanc (Polyporus officinalis), qui est un champignon qui se développe sur le mélèze, est purgatif à doses élevées. À petites doses, il diminue les sueurs nocturnes des phtisiques.
- Enfin, la thériaque, qui remonte à Mithridate (123 à 63 av. J.-C.) et qui ne disparut du Codex qu’en 1908, était à base de médicaments antispasmodiques, astringents, toniques, carminatifs et diurétiques.
Elle contenait pas moins de 64 substances soigneusement sélectionnées et porphyrisées parmi lesquelles on peut citer l’opium, la potentille, le rosé, la gentiane, la petite centaurée, la cannelle, l’anis et la scille.
« Quatre végétaux sont indispensables au bien-être de l’homme : le blé, le raisin, l’olive et l’Aloe. Le premier le nourrit, le second élève son esprit, le troisième lui apporte l’harmonie et le quatrième le soigne. »
~ Christophe Colomb
C. Le cassis
Le cassis a été aussi envisagé comme une panacée et un remède contre le vieillissement. “Nous avons, écrit Léon Binet, de très précieux documents, publiés au XVIIe siècle, sur la valeur du cassis comme fruit favorisant la longévité.”
Ce que l’on peut retenir à propos de ce fruit c’est qu’il est très riche en vitamine C puisque son jus en contient en moyenne 100 mg pour 100 g (1) et il est à noter que, contrairement à ce qui se produit pour beaucoup d’autres fruits dont la vitamine C est très sensible à l’oxydation, celle-ci est dans le cassis remarquablement stable vis-à-vis de l’oxygène et de la température.
Ainsi, et comme le souligne Mme Lucie Randoin de l’Académie Nationale de Médecine, “un jus de cassis, converti en sirop renfermant de 95 mg à 110 mg de vitamine C pour 100 ml, n’en perd que 15 % au cours de la première année de conservation et seulement 7 % au cours de la seconde année.
Cette conservation étonnante de la vitamine C a fait penser que le jus de cassis renfermait des substances inhibitrices naturelles des oxydations qui empêchent la détérioration de la vitamine C. Parmi celles-ci se trouverait la vitamine B dont le cassis est une bonne source et qui présente également une grande stabilité au cours des traitements et de la conservation du jus de cassis.
Le cassis constitue donc une réserve importante en vitamines et en particulier en vitamine C.”
Voici, d’autre part, d’après les Tables de composition des aliments du même auteur, ce que l’on trouve dans 100 g de cassis :
Protides : 0,9 g | Sodium : 3 mg |
Glucides : 14 g | Potassium : 872 mg |
Phosphore : 34 mg | Magnésium : 17 mg |
Chlore : 15 mg | Calcium : 60 mg |
Ce tableau nous permet de mettre l’accent sur la richesse du cassis en sels minéraux et en particulier en magnésium et en calcium dont la ration est souvent insuffisamment pourvue.
D’où cette remarque du docteur Gaston Parturier :
“Les fruits de cassis ont l’avantage d’être relativement peu acides. Les confitures de cassis peuvent être recommandées dans le menu des hépato-biliaires. Le sirop de cassis présente les mêmes qualités : peu acide, diurétique et antiarthritique.”
Pour le préparer, on fait macérer les grains pendant 3 ou 4 jours dans du bon vin rouge. On passe ensuite au tamis et on mélange à un sirop de sucre.
On peut également utiliser le cassis sous forme de crème de cassis. À cet effet, on met les baies à sec dans une bouteille en les alternant avec des couches de sucre en poudre.
On bouche et on laisse macérer plusieurs mois en agitant de temps en temps. On filtre et on obtient une liqueur au parfum délicieux.
Il faut 5 ou 6 bouteilles remplies de graines pour obtenir une bouteille de crème de cassis.
Quant aux feuilles de cassis, elles fournissent des infusions qui provoquent une élévation considérable des urines avec une augmentation notable du résidu sec.
On les prendra à doses relativement importantes (2 ou 3 tasses par jour) le matin à jeun, ou à doses fractionnées réparties dans le courant de la journée, de préférence avant les repas. On peut aussi utiliser l’extrait fluide à raison de 1 cuillerée à café avant chacun des 2 principaux repas.
Mais l’infusion a l’avantage d’être très agréable surtout lorsqu’on la prépare avec des feuilles fraîchement récoltées. Sans lui faire perdre de sa saveur, son action antiarthritique est renforcée par l’adjonction de fleurs d’ulmaire (reine-des-prés) et de feuilles de frêne.
« Aux rhumatisants chroniques, aux goutteux, aux artérioscléreux, il est recommandé de préparer le mélange suivant :
~ Henri Leclerc
– Feuilles de cassis : 50 g
– Feuilles de frêne : 25 g
– Sommités fleuries d’ulmaire : 25 g
1 cuillerée à soupe pour 1 tasse d’eau bouillante ; laisser infuser 10 minutes ; prendre 3 tasses par jour, entre les repas. »
Merci d’avoir pris le temps de me lire jusqu’ici.
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