Pour arrêter de fumer
Le tabagisme est une drogue hautement addictive, responsable d’une quantité importante de morts dans le monde chaque année. Parce que le tabac est une des principales causes évitables de décès et de maladie, il est fortement recommandé d’arrêter de fumer.
Selon l’OMS, chaque année, ce sont environ 8 millions de décès qui sont dus à la consommation de tabac dans le monde, dont 1,3 million à cause du tabagisme passif.
Qui est le plus touché ?
Le tabagisme est une drogue hautement addictive associée au cancer, aux maladies cardiaques, aux accidents vasculaires cérébraux et aux maladies des gencives. L’asthme, certaines maladies pulmonaires chroniques, le diabète de type 2 ainsi que l’appauvrissement sont aussi concernées.
On a récemment estimé que près de 7 fumeurs sur 10 souhaitent arrêter de fumer.
Les personnes souffrant de dépression, d’anxiété et d’autres formes de maladie mentale sont beaucoup plus susceptibles de fumer que la population générale.
Bien que le tabagisme puisse être utilisé, en partie, comme un comportement d’adaptation, il ne constitue pas un traitement valable pour un quelconque problème de santé mentale.
Pour en savoir plus sur les causes, les symptômes et les traitements de la dépendance à la nicotine, consultez un Dictionnaire de diagnostics.
« Cesser de fumer peut-être un excellent test de son caractère. »
~ Abraham Maslow
Les causes et les conséquences du tabagisme
La dépendance à la nicotine, également appelée dépendance au tabac, débute souvent à l’adolescence. La plupart des fumeurs ont des amis ou des membres de leur famille qui fument également.
Plus une personne commence à fumer jeune, plus le risque de devenir dépendante à la nicotine – une drogue présente dans le tabac – est élevé.
À court terme, la nicotine peut détourner l’attention des sensations désagréables.
Cependant, une fois que les fumeurs deviennent dépendants de la nicotine, ils ressentent des symptômes de manque physiques et mentaux qui durent des jours ou des semaines, ce qui rend l’arrêt du tabac très difficile.
De nombreuses personnes dépendantes à la nicotine continuent de fumer même si elles savent que c’est mauvais pour leur santé. Elles ne pensent pas arrêter de fumer.
Pourquoi les jeunes adultes commencent-ils à fumer ?
Bien que la promotion de la cigarette comme moyen d’améliorer la personnalité ou de perdre du poids soit révolue depuis des décennies, certains jeunes commencent encore à fumer.
Des recherches suggèrent que les étudiants qui fument sont plus susceptibles de croire que ce comportement procure des avantages émotionnels et une meilleure image corporelle. Tandis que les non-fumeurs, peuvent-être motivés par les représentations médiatiques de jeunes femmes sexy qui fument.
Ils ont également tendance à sous-estimer les méfaits du tabagisme. Ces deux raisons peuvent les inciter à commencer ou les dissuader d’essayer d’arrêter de fumer.
Comment la vie sociale d’une personne contribue-t-elle au tabagisme ?
La nicotine est très addictive en raison de ses effets chimiques sur le cerveau, mais il peut également être difficile d’y renoncer d’un point de vue social.
Selon les recherches, environ un tiers de toutes les cigarettes sont fumées en société, et de nombreux fumeurs sont plus susceptibles de fumer lorsqu’ils voient d’autres personnes fumer. Ils signalent que la socialisation est l’une des principales raisons pour lesquelles ils fument.
Le plus intéressant est peut-être que la nicotine peut également aider à améliorer les compétences sociales d’une personne.
Dans une étude récente, les participants se sont décrits comme étant plus amicaux, plus extravertis et moins anxieux socialement après avoir ingéré de la nicotine.
La consommation de nicotine a amélioré la perception des signaux sociaux et faciaux par rapport aux participants qui s’étaient abstenus de nicotine durant la journée précédente ou plus.
La fonction sociale du tabagisme peut aider à expliquer pourquoi il est si addictif et pourquoi il est si difficile d’arrêter de fumer.
Quel est l’effet de la nicotine sur le cerveau ?
C’est la nicotine qui rend la cigarette si addictive. La nicotine agit sur les récepteurs d’acétylcholine dans le cerveau, qui aident à contrôler l’attention et la mémoire.
La nicotine augmente également les niveaux de dopamine, un neurotransmetteur, et d’adrénaline, une hormone.
Le cerveau finit par s’habituer à ces changements, de sorte que lorsque les gens tentent d’arrêter de fumer, ils peuvent ressentir des symptômes de sevrage tels que des envies de fumer, des maux de tête, des étourdissements, de l’anxiété et de l’irritabilité.
Comment le tabagisme affecte-t-il la santé mentale ?
Les personnes souffrant de troubles de santé mentale présentent des taux de tabagisme anormalement élevés.
Le tabagisme peut sembler améliorer la santé mentale à court terme, en stabilisant temporairement l’humeur, mais il peut être nocif à long terme en exacerbant le stress, l’anxiété et la dépression.
Les recherches suggèrent que l’anxiété et la dépression s’améliorent chez les personnes qui arrêtent de fumer. Ces personnes déclarent une plus grande satisfaction dans la vie et une augmentation des sentiments positifs.
Ainsi, non seulement arrêter de fumer favorise la santé physique, mais cela peut également améliorer la santé mentale.
Comment arrêter de fumer
Arrêter de fumer à tout âge peut améliorer la santé d’une personne, et plus tôt on arrête, mieux c’est.
Diverses méthodes peuvent aider une personne à se défaire de cette habitude, allant des substituts à la cigarette à la thérapie de soutien.
Les gommes, pastilles ou patchs à la nicotine font partie des produits de substitution à la nicotine sont approuvés par la FDA. Les personnes qui arrêtent de fumer peuvent utiliser pour gérer les symptômes de sevrage après avoir arrêté.
Associer ces méthodes à des traitements comportementaux, qui aident les personnes à se préparer à arrêter de fumer et à gérer efficacement les envies et le sevrage, peut rendre l’arrêt à long terme encore plus probable.
Il peut s’agir de la consultation de documents d’auto-assistance, de brèves consultations avec un professionnel de la santé, de séances de groupe avec d’autres personnes qui arrêtent de fumer ou de formes de psychothérapie telles que la thérapie cognitivo comportementale .
Certains médicaments peuvent être prescrits pour aider à augmenter les chances d’abstinence continue, bien que le risque d’effets secondaires tels que l’anxiété et la dépression doive être pris en compte.
Je veux arrêter de fumer. Par où commencer ?
Il est primordial d’élaborer un plan de traitement et de soutien.
Vous pouvez le faire en consultant un médecin, un thérapeute ou des ressources telles que l’application QuitNow sur Google.
- Arrêtez de fumer en priorité
- Fixez une date pour arrêter
- Jetez toutes les cigarettes et les articles connexes
- Évitez de passer du temps avec d’autres fumeurs
- Modifiez vos habitudes pour minimiser les déclencheurs du tabagisme
Par exemple, créez une nouvelle routine matinale consistant à boire du thé au réveil.
Rappelez-vous toutes les raisons pour lesquelles vous désirez arrêter de fumer et célébrez les moments de victoire en cours de route.
La pleine conscience peut-elle m’aider à arrêter de fumer ?
Une attitude de conscience peut être une approche efficace pour arrêter de fumer.
La pleine conscience consiste à apprendre à prêter une attention particulière aux pensées et aux comportements plutôt qu’à essayer de les réprimer.
Dans un contexte de sevrage tabagique, la pleine conscience peut aider les gens à interrompre le cycle de l’envie de nicotine et du tabagisme qui en résulte.
Avec elle, les fumeurs deviennent plus conscients des raisons pour lesquelles ils fument, des comportements qui peuvent remplacer la cigarette et du goût ou de l’odeur désagréable qu’ils peuvent trouver lorsqu’ils y prêtent attention.
En plus de la pleine conscience, certaines personnes ont trouvé du succès avec des remèdes naturels tel que l’acupuncture et même l’hypnose.
« Lorsque vous êtes en mesure de maintenir vos normes d’intégrité les plus élevées, indépendamment de ce que les autres peuvent faire, vous êtes destiné à la grandeur. »
~ Napoleon Hill
Les incitations financières peuvent-elles m’aider à arrêter de fumer ?
Les chercheurs et les professionnels de la santé sont constamment à la recherche de moyens innovants et efficaces pour aider les gens à arrêter de fumer.
L’une de ces idées, qui consiste à payer les fumeurs pour qu’ils arrêtent de fumer, semble avoir du succès, selon une vaste étude.
Les incitations financières variaient de l’argent liquide aux bons d’achat, en passant par les dépôts personnels, ce qui signifie que les participants se payaient eux-mêmes pour arrêter de fumer, et le montant en euros variait entre 45 et 700 €.
Quel que soit le montant, ceux qui recevaient des récompenses étaient nettement plus susceptibles d’avoir arrêté de fumer que ceux qui ne recevaient aucun paiement.
Ces personnes étaient également moins susceptibles de recommencer à fumer une fois le programme d’incitation terminé.
Quelles politiques peuvent réduire le tabagisme ?
Les politiques efficaces doivent cibler un problème difficile : fumer procure des bienfaits immédiats, mais les effets nocifs sont différés.
Rappeler aux gens qu’ils risquent de tomber malades ou même de mourir ne suffit pas toujours à surmonter la satisfaction immédiate d’une envie de nicotine.
Imposer des taxes sur les cigarettes (une punition immédiate) ou imprimer des images de maladies sur les paquets (une sensation désagréable immédiate en regardant le paquet) peut avoir de meilleures chances d’aider les gens à arrêter de fumer.
Au niveau individuel, les gens peuvent mettre ce principe en pratique en élaborant des conséquences que leurs proches peuvent aider à faire respecter.
Par exemple, si la personne qui essaie d’arrêter de fumer fume une cigarette, elle doit faire la vaisselle ce soir-là.
Comment puis-je soutenir un proche qui essaie d’arrêter de fumer ?
L’aide et les encouragements peuvent faire beaucoup.
Pour apporter du soutien, commencez par vous renseigner sur le processus d’arrêt du tabac afin de le comprendre et assurez à votre proche que sa douleur est temporaire.
Un stress élevé peut augmenter les risques de recommencer à fumer, surtout au début. Essayez donc de soulager ce stress en préparant le dîner ou en faisant quelques courses, par exemple.
Abstenez-vous de fumer ou d’en parler en présence de la personne et évitez de la culpabiliser ou de la faire honte.
Concentrez-vous sur les aspects positifs et célébrez les petites victoires.
Enfin, il est important de reconnaître que les rechutes sont courantes ; les gens rechutent souvent plusieurs fois avant de réussir à arrêter de fumer.
Ce qu’il faut savoir sur le vapotage
Certains fumeurs utilisent des cigarettes électroniques ou « vap » comme substitut aux cigarettes ordinaires et autres produits à base de tabac fumé.
Les cigarettes électroniques contiennent néanmoins de la nicotine, qui peut retarder la croissance du cerveau des adolescents en développement.
L’aérosol de cigarette électronique contient moins de produits chimiques que les 7 000 qui sont présents dans la fumée de cigarette ordinaire (dont 80 substances qui sont cancérigènes), mais il n’en demeure pas moins potentiellement nocif.
Les appareils de vapotage contiennent des produits tels que le diacétyle (un arôme lié aux maladies pulmonaires). Des composés organiques nocifs et des particules fines peuvent être inhalées. Des métaux comme le nickel, l’étain et le plomb s’y trouvent aussi.
Ils sont disponibles dans une gamme variée de formes et de tailles, mais tous comprennent une batterie, un emplacement pour contenir le liquide vaporisé et un élément chauffant.
Bien qu’ils soient généralement utilisés avec de la nicotine, ils peuvent également délivrer de la marijuana ou d’autres drogues.
Les appareils de vapotage sont considérés comme dangereux pour les adolescents et les femmes enceintes.
Pour en savoir plus, voir Vaping Post : https://fr.vapingpost.com
Le vapotage peut-il m’aider à arrêter de fumer ?
Les cigarettes électroniques ne sont pas approuvées par la FDA ou ANSM comme aide au sevrage tabagique, contrairement aux traitements tels que la thérapie de remplacement de la nicotine ou certains médicaments.
Cependant, les recherches suggèrent que le vapotage peut être plus efficace que la thérapie de remplacement de la nicotine pour arrêter de fumer.
Un essai contrôlé randomisé a révélé qu’un an après le traitement, près de deux fois plus de personnes ayant reçu des cigarettes électroniques et un soutien comportemental étaient sans fumée, par rapport aux personnes ayant reçu une thérapie de remplacement de la nicotine et un soutien comportemental.
Par la suite, cependant, les personnes ont continué à utiliser des cigarettes électroniques beaucoup plus longtemps qu’elles n’ont utilisé de thérapie de remplacement de la nicotine.
Le vapotage entraîne-t-il des maladies pulmonaires ?
Le vapotage a été associé à une maladie respiratoire que les scientifiques ont baptisée EVALI ou lésion pulmonaire associée à l’utilisation de cigarettes électroniques ou de produits de vapotage.
Des cas de cette maladie ont commencé à apparaître en 2019 ; environ 2 800 personnes ont été hospitalisées et environ 70 sont décédées.
Les scientifiques pensent que l’EVALI est probablement causée par des personnes qui vapotent du THC (le composé de la marijuana qui produit la sensation d’être high) dans des produits de mauvaise qualité.
Bien que l’EVALI doive être pris très au sérieux, il est important de préciser qu’il est extrêmement rare, car environ 85 millions de personnes dans le monde utilisent des cigarettes électroniques. Il vaut mieux arrêter de fumer.
Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire cet article jusqu’ici et je vous dis à mercredi prochain pour un nouvel article.
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« Tous les éléments de preuve dont nous disposons indiquent qu’il est raisonnable de supposer que chez pratiquement tous les êtres humains et presque tous les nouveau-nés, il existe une volonté active, une tendance à la santé, à la croissance et à l’épanouissement. »
~ Abraham Maslow