Pratiquer la méditation
Parmi tous les bénéfices de pratiquer la méditation, est le fait qu’elle réduit remarquablement le stress et il est certainement celui qui motive le plus les Européens. Le style de vie matérialiste et stressant est sans doute la raison principale qui fait que cette pratique est devenue populaire de ce côté de l’Atlantique.
Réduction du stress avec la méditation
Différentes études prouvent scientifiquement que le taux de cortisol chez l’humain indique clairement quel est son niveau de stress.
Donc, on peut en déduire que, plus le taux de cortisol est élevé, plus le sujet nécessite une réduction importante du stress.
Les populations ayant un besoin plus urgent de réduire leur niveau de stress sont bien évidemment les populations de l’Occident, contre celles de l’Orient où le stress semble moins répandu, et ce malgré la pauvreté de plusieurs pays ou sociétés politiques.
Les activités aidant le taux de cortisol à faiblir sont plutôt rares, mais tout en haut de la liste se trouve la méditation, car elle permet de ralentir la pression artérielle sans effort.
Durant cette pratique, les gens expérimentent une diminution de cortisol de façon très rapide et cela tend à persister en dehors des sessions de méditation. Plus la méditation est profonde et pratiquée régulièrement, plus faible sera le niveau de stress du sujet.
Puisque le stress est également responsable d’une certaine perception négative de toutes choses, les gens qui s’accordent le droit et le temps de méditer de façon durable affrontent beaucoup mieux les obstacles de la vie grâce à une attitude nouvelle qui résulte de la réduction de stress.
« Apprendre à méditer est le plus grand don que vous puissiez vous accorder dans cette vie. En effet, seule la méditation vous permettra de partir à la découverte de votre vraie nature et de trouver ainsi la stabilité et l’assurance nécessaire pour vivre bien et mourir bien. La méditation est la route qui mène vers l’Éveil. »
~ Sogyal Rinpoché
Guérir l’insomnie par la méditation
Le manque de sommeil est une source de stress et le stress est généralement la cause première de l’insomnie. C’est ainsi qu’un cercle vicieux s’installe rapidement.
Indépendamment du fait que la médication provoque un sommeil forcé et synthétique, le moyen le plus simple pour arriver à guérir l’insomnie est de méditer.
Effectivement, le corps, lorsqu’il est en période de relaxation méditative, tend à récupérer aussi bien que lors d’une phase de sommeil profond. Les muscles se relâchent, mais surtout, le cerveau ralentit ses zones d’activité cérébrales.
C’est ainsi qu’il devient plus aisé de reposer un corps qui est fatigué et de le délivrer du stress qui l’accable.
Par la suite, le sujet étant désormais plus relaxé et subissant moins de pression, l’insomnie se trouve alors en processus de guérison. Le cercle vicieux est donc interrompu et le sommeil se trouve facilement accessible.
En concordance avec la réduction du stress, le repos devient également plus réparateur. Les nuits seront de moins en moins agitées et le rapport avec l’insomnie guérit.
Ironique et pourtant logique, la cause est le résultat à la fois.
L’insomnie crée l’insomnie. Ensuite, le remède est tout simplement le repos !
La méditation est ici la meilleure façon de contourner le phénomène grâce à sa faculté d’insertion du sujet dans une phase de demi-sommeil.
Durant la méditation, l’insomniaque récupère autant mentalement que physiquement pour pouvoir rassembler ses forces afin de combattre le stress et guérir de l’insomnie.
Pratiquer la méditation peut réduire la pression artérielle
Aujourd’hui, il est scientifiquement reconnu que la pratique de la méditation peut considérablement réduire la pression artérielle.
Cet effet bénéfique est d’ailleurs du même niveau que toutes autres recommandations hospitalières ayant pour but de contrer les maladies cardio-vasculaires.
Dans les dernières années, plus de 25 études cliniques ont été menées aux États-Unis chez plus de 1000 patients souffrant de tension.
Les résultats, contrôlés sous surveillance, ont démontré que la méditation avait pour effet de diminuer la tension artérielle d’une moyenne comparable à celle atteinte avec un régime spécialisé et un programme d’exercices physiques.
Le phénomène est simple : lorsqu’en période de méditation, la respiration du sujet se stabilise, son pouls diminue donc et le sang circule mieux dans les veines.
Quand la pression artérielle va en diminuant, cet effet est grandement bénéfique pour ainsi éviter les maladies de cœur.
Avec le temps et une bonne expérimentation de la méditation, ces bienfaits tendent même à persister en dehors des sessions de pratique.
En France, le nombre de décès suite aux problèmes cardio-vasculaires varie chaque année aux environs de 140 000 personnes. À titre de comparaison, les accidents de la route sont responsables de 3 250 morts par année.
Cela fait de ce groupe de maladies (de l’Angor à l’Infarctus) le plus redoutable d’entre tous.
Avec la réduction de la pression artérielle déclenchée par la méditation, ces chiffres pourraient diminuer de façon considérable.
« Les gens bornés aiment le mouvement, il n’y a que les hommes exercés à la méditation qui aiment le silence et le repos. »
~ Rivarol
5 différents niveaux de méditation
Pour bien vous diriger lorsque vous êtes en méditation, il est important de comprendre auquel des 5 niveaux vous vous trouvez, et ce malgré la technique empruntée.
Si vous n’avez pas encore atteint le niveau supérieur, le Samadhi, cela signifie uniquement que vous êtes toujours en apprentissage.
• Savitarka, le premier niveau de méditation, signifie de vouer votre attention à l’objet de concentration (expérience des sens, souffle, énergie, mantra, visualisation, flot de pensées ou sentiment de positivité) sans aller au-delà de la méthode;
• Savichara, le second niveau de méditation, vous fait explorer l’objet de concentration au travers des sentiments qu’il évoque en vous;
• Sananda, le troisième niveau de méditation, est un état mental suivant l’expérience du Savichara. Lorsque vous découvrez la forme plus profonde de l’objet de concentration, un changement s’effectue en vous. C’est le Sananda;
• Sasmita, le quatrième niveau de méditation, est également votre réaction face à l’étape précédente. Vous devenez l’objet et faites face à vous-même en tant que méditant;
• Samadhi, le cinquième et supérieur niveau de méditation, représente l’illumination. C’est l’état d’esprit atteint suite à beaucoup de pratique et de temps où votre ego n’est plus, où il n’y a plus de jugement, de sentiments, ni d’objet de concentration sous aucune forme.
Bien que ces étapes dans votre cheminement soient décrites comme étant hermétiques et définies, elles ne le sont pas complètement.
Il est commun et normal d’avoir du mal à se restreindre à un seul de ces niveaux de méditation à la fois.
Quelle position adopter pour méditer
La position est à la base même de la méditation puisque vous resterez de longs moments sans bouger.
Il vous faudra vous armer de patience, d’endurance, mais surtout, il vous faudra choisir une posture adaptée à vos besoins.
La méditation peut facilement devenir un vrai supplice si vous n’êtes pas à l’aise.
Choisissez votre position en privilégiant son côté confortable sur le long terme et sa capacité à vous relaxer sans toutefois vous endormir.
Il vaut donc mieux opter pour les positions assises plutôt que couchées.
Votre colonne vertébrale doit être parfaitement alignée avec votre tête afin que le poids du corps ne repose pas sur votre cou, mais bien au niveau du pelvis.
Vos mains peuvent être – au choix – l’une dans l’autre devant vous ou respectivement sur les genoux, paumes vers le ciel.
Dans tous les cas, les muscles seront relâchés et votre position de méditation ne laissera place à aucune tension désagréable.
La position du Lotus est de loin la plus populaire et la plus connue au sein de l’univers de la méditation.
Les représentations des différents dieux asiatiques sont d’ailleurs souvent en Lotus. Son avantage le plus grand est sa parfaite stabilité du corps ; incitant ainsi l’esprit à se calmer et à être propice à la méditation.
D’autres façons de procéder peuvent également être une alternative pour ceux d’entres-vous qui ne sont pas encore assez flexible : la position Burmese et le Semi-Lotus.
Bien que moins stable, la Burmese est un bon point de départ à la méditation. Éventuellement, avec la pratique, le Semi-Lotus et le Lotus deviendront plus confortables pour plusieurs.
Finalement, il existe plusieurs façons de méditer ; chacune ayant ses avantages.
Retenez toutefois que le plus important est d’être confortable dans votre position lors des sessions de méditation.
« Nous déployons beaucoup d’efforts pour améliorer les conditions extérieures de notre existence, mais en fin de compte c’est toujours notre esprit qui fait l’expérience du monde et le traduit sous forme de bien-être ou de souffrance. Si nous transformons notre façon de percevoir les choses, nous transformons la qualité de notre vie. Et ce changement résulte d’un entraînement de l’esprit que l’on appelle : méditation . »
~ Matthieu Ricard